Chaque crise (pandémique, économique, climatique, guerre...) frappe plus nettement les femmes. Nous sommes solidaires des nombreuses manifestations qui ont lieu en Russie. Voilà comment nous pouvons dégager Poutine hors d'Ukraine. Et c'est vers ça que nous devons orienter nos efforts.
Le 8 mars, nous manifesterons pas uniquement contre la violence sexiste, l’augmentation du coût de la vie et les pénuries dans les services publics et les soins de santé, devenues évidentes pendant la pandémie. Lors de cette journée d’action, nous voulons également montrer notre solidarité avec les jeunes et les travailleurs.euses en Ukraine. Seule une lutte unie des jeunes et des travailleurs.euses du monde entier peut offrir une alternative à cette société qui produit des crises, la misère et la guerre.
Stop à la culture du viol !
Plus de 90 % des victimes qui portent plainte sont mal reçues par la police et la justice. Refuser de mettre les moyens nécessaires revient à faire le choix conscient de laisser de nouveaux drames se produire.
Les crises affectent plus durement les femmes
Lors du premier confinement, le nombre d’appels à l’aide pour violences domestiques a doublé. Chaque crise (pandémique, économique, climatique, guerre…) frappe plus nettement les femmes et les rend plus vulnérables aux violences. Les secteurs de première ligne, comme la santé, sont à prédominance féminine. Des décennies de coupes budgétaires y ont dégradé les conditions de travail et de salaire ainsi que la qualité des soins. Cela joue un rôle pour empêcher de prévenir et de gérer correctement les violences sexistes ainsi que pour apporter aux victimes l’aide dont elles ont besoin. Par contre, ça n’a pas été un souci pour trouver 14 milliards d’euros pour la Défense…
Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme
Cette société produit et alimente le sexisme. Les normes de beauté sont irréalistes et malsaines, mais elles font vendre. Faute de services publics suffisants, beaucoup de femmes travaillent à temps partiel pour prendre en charge le travail domestique non payé. Résultat, l’écart salarial entre femmes et hommes est de 23%, 42% pour les ouvrier.ère.s ! Avec l’explosion du prix de l’énergie, la vie est inabordable. Une lutte collective de tou.te.s les travailleurs.euses est cruciale pour augmenter les salaires et imposer la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches supplémentaires.
Féminisme socialiste = féminisme anti-guerre
Les femmes paient un prix élevé à la guerre. Dans la région de Donbas où un conflit entre l’Ukraine et la Russie fait rage depuis 2014, 13 000 personnes sont déjà mortes. Amnesty International signale une augmentation de 158 % des violences sexuelles et domestiques depuis le début du conflit.
Lors de la Journée internationale des droits des femmes de 1915, la féministe socialiste Clara Zetkin a pris la tête d’une manifestation anti-guerre réunissant des dizaines de milliers de personnes à Berlin. Le 8 mars tire son origine dans les luttes des ouvrières et celles anti-guerre de Petrograd à New York.
Nous sommes solidaires des nombreuses manifestations qui ont lieu en Russie. Voilà comment nous pouvons dégager Poutine hors d’Ukraine. Et c’est vers ça que nous devons orienter nos efforts. Non à l’impérialisme et au militarisme de la Russie et de l’OTAN ! Stop à l’Europe forteresse ! Assurons un passage sûr aux réfugié.e.s victimes des guerres capitalistes et impérialistes !
Rejoignez-nous – changeons de système !
La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) refuse de se contenter de miettes. L’argent existe. Les 1% les plus riches possèdent deux fois plus de richesses que 6,9 milliards de personnes sur cette terre ! Considérons ce qui nous unis dans la lutte plutôt que ce qui nous rend différent.e.s. Le 8 mars, ensemble, luttons contre le sexisme, la guerre et l’impérialisme et contre le capitalisme !
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