Plus de 800 membres du personnel, sympathisants et étudiants solidaires ont manifesté à Gand, ce mercredi 23 février, afin de dénoncer le plan d’économies à l’université.
Plus de 800 membres du personnel, sympathisant.e.s et étudiant.e.s solidaires ont manifesté à Gand, ce mercredi 23 février, afin de dénoncer le plan d’économies à l’université. Après des années de coupes budgétaires imposées par le gouvernement flamand, l’administration de l’UGent s’attaque au personnel et donc, en fin de compte, aux étudiant.e.s. Les membres du personnel les plus durement touchés sont les héros mêmes qui ont permis à l’université de fonctionner pendant la crise sanitaire, par exemple dans les services de crèche. La Campagne Rosa a participé à la mobilisation ! Prochain rendez-vous le 8 mars !
Ces attaques s’inscrivent dans le cadre d’une offensive politique plus large. Si ce projet passe à l’UGent, d’autres mesures suivront, là-bas et plus généralement dans l’enseignement flamand. L’augmentation des frais d’inscription pour les doctorants, par exemple, pourrait constituer un tremplin vers une augmentation générale des minervals des étudiants en communauté flamande. L’augmentation des tarifs pour le personnel dans les restaurants universitaires pourrait être un tremplin vers la suppression complète de ces restaurants en utilisant le prétexte de la baisse de la fréquentation consécutive à l’augmentation des prix. Des mesures similaires seront à l’ordre du jour dans d’autres universités et hautes écoles. La résistance du personnel et des étudiants est donc de première importance.
La manifestation de ce 23 février représentait une étape importante dans la construction de celle-ci. Cette mobilisation a exprimé le manque de soutien pour les projets du conseil d’administration. Avec plus de 800 participants, il s’agissait de la plus grande manifestation du personnel universitaire depuis longtemps. Le personnel de la garderie était au premier rang, mais d’autres services concernés, comme le restaurant ‘t Pand, étaient également présents.
Des militants syndicaux d’autres universités et hautes écoles étaient présents, mais également d’autres secteurs. Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) avaient réuni une belle délégation de jeunes après avoir mené campagne dans la communauté étudiante pour faire connaître l’existence de ce plan de coupes budgétaires et organiser la solidarité. Cet aspect est bien entendu essentiel : ensemble, nous sommes plus forts comme le dit le slogan de la FGTB.
A la fin de la manifestation, des représentants des trois syndicats et des organisations sympathisantes telles que la Campagne ROSA et Women’s Strike UGent ont pris la parole. Une attention particulière a été accordée aux membres du personnel les plus touchés, avec un beau discours d’une représentante du personnel de la garderie, rejointe par de nombreux collègues sur le podium. Tout d’abord, Tim Joosen (délégué principal CGSP/ACOD UGent) a pris la parole. Il a remercié les participants et a déclaré que la poursuite de leur engagement dans cette lutte est nécessaire. L’organisation de cette manifestation entendait forcer le recteur à recommence à négocier, y compris au sujet des alternatives proposées par les syndicats. Les actions vont se poursuivre et s’intensifier, les prochaines dates étant le 8 mars (Journée internationale de lutte pour les droits des femmes) et le 18 mars (Dies Natalis, date anniversaire de la fondation de l’université). Si l’administration s’en tient à ses projets antisociaux, les actions deviendront des journées de grève.
Cette lutte à l’UGent exige la solidarité la plus large possible. L’enjeu n’est pas des moindres : repousser la politique du gouvernement flamand du ministre de l’éducation Ben Weyts (N-VA) et du premier ministre Jan Jambon (N-VA). Seule la lutte permettra de vaincre cette offensive de droite.
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